Qui est Kikor ?
En commençant la peinture, je me suis pris à un nouveau jeu, celui de créer des cases de bédés géantes dans lesquelles le texte et les bulles n’ont pas leurs places pour y donner un sens.
Souvent, l’univers que je crée est un cri de révolte face à toute cette pollution générale qui nous entoure dans nos sociétés occidentales. L’industrialisation, la surconsommation, la publicité et les caractères populaires, voilà les codes avec lesquels je joue pour mettre en œuvre mes idées.
Mon personnage kikor y est omniprésent.
Il peut très bien se grimer en catastrophe naturelle dans des villes immenses recouvertes de béton, détruisant les routes, les voitures et faisant fuir cette population perpétuellement apeurée.
Ou encore, il peut se retrouver mis en situation parmi tout un tas de personnages sortant de mon imagination ou détournés d’une imagerie populaire, le principal est qu’il s’y sente bien tout en se moquant du monde extérieur.
C’est un peu ma créature de Frankenstein à qui je dis quoi faire et où aller.
Mon univers est très coloré, j’ai grandi avec les dessins animés, les mangas, les bandes dessinées… ceux ci ne m’ont pas laissé indemne…
Quand je termine une peinture, j’ai la sensation de finir une scène du parcours de mon personnage.
Mes peintures ont tantôt un sens, tantôt pas de sens ; la vie elle même n’a pas de sens, en tout cas je n’en saisis pas le moindre grain de poussière, mon kikor est éternel dans cet univers en expansion.